Quatre élus locaux ont été reçus par Gérard Marchand, chef de cabinet adjoint à la présidence de la République. A leur sortie de l'Elysée, ils ont indiqué avoir évoqué avec lui "la libération immédiate et sans condition" du porte-parole de la Confédération paysanne, mais aussi des OGM et de la biodiversité. Ceints de leur écharpe tricolore, une trentaine d'élus s'étaient donné rendez-vous jeudi après-midi place Beauvau, devant le ministère de l'Intérieur voisin de la présidence de la République, avec l'intention de se rendre à l'Elysée pour remettre leurs pétitions. Mais, dans une certaine bousculade, ils en ont été empêchés par des représentants des forces de l'ordre. Aussi nombreux qu'eux, ceux-ci les ont tenus à distance de l'Elysée, avant qu'une délégation soit reçue en audience. Pour protester contre l'attitude des forces de l'ordre, les élus ont entonné la Marseillaise. "On souhaite marcher librement, on est maire, on est sur un territoire de la République et il n'y a aucune raison qu'on soit canalisé", déplorait l'un des manifestants René Baroni, maire adjoint de La Roque-sur-Pernes (Vaucluse). Pour lui, "les OGM, c'est une manière de faire la guerre économique". "C'est un problème de santé publique et de reprise de monopole par les grandes multinationales", ajoutait-il. Condamné à 10 mois de prison pour destruction de plants d'OGM, José Bové a été arrêté dimanche et incarcéré à la prison de Villeneuve-les-Maguelonne (Hérault). |